Mots de semaine du Père Stéphane Gotoghian

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Nuit sainte, Jour Saint

qui virent les premières heures de l'Enfant très Saint.

Permettez-moi, exceptionnellement de vous partager un peu de mon ressenti de prêtre à quelques heures des célébrations de Noël. Vous savez que nous sommes dans l'année des prêtres, aussi vos serviteurs durant cette année prennent-ils le temps de réfléchir sur leur ministère, leur vie de prêtre, les merveilles qu'ils portent au nom de Dieu et la pauvreté de leur vie... et bien en déposant l'enfant Dieu dans la Crèche, je me redirais que c'est pour Lui que je suis prêtre d'abord, pour chacun de vous bien sûr, mais d'abord pour Lui. Pour ce Fils Unique de Dieu qui a accepté de se faire homme pour nous, qui a accepté de porter mes misères, mes insuffisances, mon péché, pour que je reste debout pour Lui dire chaque jour, Oui je veux Te suivre, Oui je veux Te servir ! Chaque année en tenant cette image de l'Enfant Dieu, je me souviens que c'est dans nos mains de prêtres que Dieu se confie pour que nous l'offrions dans le Pardon et dans l'Eucharistie... Oui II est né dans une étable peu reluisante, et en moi, II a trouvé une autre étable encore moins reluisante... mais pour venir vous rejoindre et vous sauver, II est prêt à entrer aux pires adresses. Etant enfant, dans l'Eglise arménienne, j'étais impressionné de voir les fidèles embrasser les mains des prêtres - pas parce qu'elles sont belles ou douces, mais pour le trésor qu'elles peuvent offrir...

Frères et sœurs, que cette fête de Noël, soit pour chacune et chacun de nous l'occasion d'ouvrir grande r étable de notre vie pour accueillir le trésor des trésors, et pour pouvoir l'offrir à ceux qui nous entourent.

A chacune de vos familles, tout spécialement aussi à ceux qui sont seuls en ces jours saints j'offre ma prière et ma bénédiction. Je pars ces jours-ci pour une semaine de retraite dans un monastère, j'emporte toutes les étables de mes paroisses pour vous offrir à Dieu !              Sainte fête de Noël !

Père Stéphane

Fête de la Sainte Famille

Au surlendemain de Noël, l'Eglise nous invite à contempler la Sainte Famille : Saint Joseph, le protecteur, l'homme sage ; La Vierge Marie, porte du Ciel, porche royal par lequel Dieu Lui-même entre dans sa Création ; L'Enfant-Dieu : Dieu Tout-Puissant qui doit apprendre à marcher et à parler... Saint Joseph et son lys, signe de pureté et de fidélité : le lys sur les anciennes cartes indiquait le Nord ; II est celui qui se laisse guider par Dieu, celui qui entre dans un projet, qui accepte d'élever ce fils qui n'est pas son enfant et dont pourtant il fait son fils adoptif. Il est celui dont le travail fera vivre la Sainte Famille. Saint patron des travailleurs et des pères de famille, saint Joseph veillez sur tous ceux qui peinent au travail ou à la recherche de travail, veillez sur tous les pères, surtout ceux qui ne savent comment faire ou qui ne voient plus leurs enfants.

La Très Sainte Vierge Marie, notre Mère à tous, douceur et tendresse au nom de Dieu. La femme qui a dit « oui » à Dieu, qui a offert sa vie pour que Dieu et l'homme, sa créature, se rencontrent en une personne : Jésus-Christ. Mère de l'Eglise, Mère des hommes. 0 Marie, veillez sur votre Eglise, aidez les Chrétiens à remettre votre Fils au cœur de leur vie I 0 Marie, veillez sur toutes les mamans, surtout les plus jeunes, les plus isolées ; aidez-les à faire grandir leurs enfants à la lumière de votre divin Fils. Veillez aussi sur les enfants, soyez présente auprès de tous ceux que l'on fait souffrir de leur conception à leur innocence. Le Saint Enfant qui obéit à ses parents... 0 Seigneur permettez-nous de Vous confier tous les jeunes et leur avenir, le sens de leur vie. Ouvrez leur cœur à votre Parole. Veillez aussi sur tous ces parents angoissés qui ne savent comment transmettre la foi...

0 Sainte Famille, temple de l'Amour divin fait humain, veillez sur nos familles, tout spécialement sur les plus fragiles, sur les couples brisés, sur les familles éclatées, sur les parents qui pleurent leur enfant, sur les enfants qui pleurent leurs parents, sur les conjoints séparés trop tôt. Faites de nos familles le chemin de Votre amour.

P. stéphane

En étant plongé dans les eaux du Jourdain, le Christ fait symboliquement le même chemin que lorsqu'il descendra dans la mort. Il offre sa vie une fois pour toutes pour tous ceux qui seront plongés dans les eaux baptismales. Le Christ et nous baptisés sommes « dans le même bain », II accepte de prendre sur lui nos crasses les plus difficiles à récurer. Mais ce n'est pas dans une eau bon marché et facile qu'il nous plonge ; c'est dans son propre sang : dans sa mort et sa Résurrection.

Non le baptême n'est pas un petit événement familial tout gentil ; on ne ressort pas du baptême comme on y est entré, on appartient au Christ.

Etant enfant j'aimais beaucoup les« indiens» dans les Westerns. Quand ils se faisaient un très grand ami et qu'ils étaient prêt à mourir pour lui, ils devenaient frères de sang : chacun se faisant une entaille pour qu'il y est un échange de sang entre eux.

Le baptême c'est un peu ça, sauf que ce n'est pas un peu de sang, c'est toute la vie du Christ qui nous est donnée, sauf que ce n'est pas « symbolique » au sens faible du mot, c'est un don véritable et sans retour.

Vous n'imaginez la richesse de votre Baptême-Confirmation ! Que je tremble parfois en voyant des gens demander le baptême avec beaucoup de légèreté pour leurs enfants... comme si ce n'était qu'un rite... Pardonnes de nos péchés, plongés dans la mort et la Vie de Dieu, nous baptisés-confirmés, sommes marqués pour toujours du sceau du Christ ; nous Lui appartenons à jamais.

Quand je peux faire un pèlerinage à la Cathédrale saint Jean Baptiste des Arméniens de Paris, je suis toujours ému de m'agenquiller devant les fonts baptismaux, cette fontaine de vie où j'ai été plongé en Dieu. Et si pour cette année sacerdotale, nous allions nous aussi en pèlerinage là où nous avons été baptisés, confirmés, communies pour prier pour les prêtres qui nous ont donné au nom de Dieu tant de grâces ...

Père Stéphane

Et bien c'en est fini, nous allions de fêtes en fêtes, nous retrouvons maintenant le temps ordinaire de l'Eglise... Ordinaire ? Oui, ordinaire. L'Evangile d'aujourd'hui nous raconte, le 1^er miracle du Christ à Cana : c'est très ordinaire ! Depuis que Dieu a envoyé son Fils partager nos vies, il n'y a plus rien d'ordinaire au sens de plat, d'habituel. Nous sommes entrés dans le temps ordinaire du salut, de 1 »amour de Dieu manifesté.

Tous ces miracles de l'Evangile ont parfois dérangé : pourquoi le Christ faisait-il des choses extra-ordinaires et pourquoi n'en fait-Il pas aujourd'hui pour nous ? ne serait-ce que pour raffermir notre foi ? Les miracles de l'Evangile ne se suffisent pas en eux-mêmes, ils sont des signes pour nous montrer qui est Jésus, pour nous faire découvrir la puissance de Dieu incarnée dans le Christ,     Les miracles ne prouvent rien :  les contemporains de Jésus les ont vu, ils ont fait comme nous ils ont mis ça sur le compte de la chance, d'explications plus ou moins fumeuses, et même sous le patronage des démons ! Dans ce miracle de Cana, la prière de Marie obtient ce premier signe pour un événement qui finalement n'est pas capital. Si ce n'est le grand respect pour la vie et les joies humaines... Par delà, le Christ vient célébrer les nouvelles noces de Dieu avec son Peuple, noce d'un amour débordant. Ce vin nouveau que le Christ viendra offrir à son épouse, l'Eglise, quand le moment sera venu - II le puisera dans les réserves intarissables de l'amour de Dieu. Il transformera l'eau de nos baptêmes, l'eau de nos pardons (c'est une cuve pour les ablutions) en ce vin nouveau, le meilleur, celui puisé de son côté ouvert au sommet de la Croix. Replongeons-nous dans ce miracle permanent: le Christ sur l'autel nous offre sa vie, pour que notre vie grandisse en vie éternelle.

Père Stéphane

Ce dimanche commence la Semaine de prière pour l'Unité des Chrétiens pour laquelle nous sommes tous inviter à prier.

EVANGILE SELON STMARC

Cette année, notre Evêqtte nous propose de découvrir l'Evangile selon stMarc. N'hésitez pas à venir à une de nos rencontres (elles sont indépendantes) 3 groupes se sont créés ; ils avancent chacun à leur rythme et horaires propres accompagnés par le Père Stéphane.

Frères et sœurs que partent en fumée toutes ces choses qui nous encombrent !

Tout ce qui nous apparaît indispensable à notre bonheur, à notre bien-être....le Carême est là pour nous rappeler que tout le bien-être du monde ne rendra jamais heureux, n'est promis qu'à retourner à la poussière et aux cendres, il n'en restera rien. Pourtant nous offrons notre temps et nos moyens sans compter, pour ce « bien-être ».

Le temps du Carême c'est l'heure du retour à l'essentiel, au vital, à l'indispensable. « Dieu premier servi », « Dieu seul suffit » ces vieilles maximes résonnent avec un air de siècle dernier, pourtant elles doivent à nouveau nous interpeller. Notre monde vit dans le toujours plus, dans le désir insatiable de toujours plus consommer... Nous mangerons la planète s'il le faut... mais nous ne serons pas comblé...  frères et sœurs voici le « tempus acceptabile », le temps favorable pour changer de vie, pour nous rapprocher de Dieu.

Prière Partage Pardon et Pénitence.

Pour ce Carême de l'année sacerdotale, notre paroisse vous invite cette année à prier chaque jour du Carême pour un prêtre de notre diocèse, nous sommes invités aussi à faire un effort financier pour les séminaires des pays de l'Est, à recevoir le pardon de Dieu et à redécouvrir la vie du Saint Curé d'Ars par un film... Puisse Dieu nous conduire à Lui !

Père Stéphane

LE POIDS DES MOTS

  LE  CHOC  DES PHOTOS

Ce fameux slogan d'un magazine bien connu colle bien à l'Evangile de ce jour. Le Christ nous présente quelques images du père surprenantes. La parabole des deux fils, du fils prodigue et du fils aîné vient nous révéler combien la miséricorde et l'espérance l'emportent infiniment chez Dieu sur une justice aux yeux clos. Dans les tribunaux, le symbole de la justice est toujours aveugle pour ne pas juger en fonction des personnes. Au contraire dans cette parabole, le père voit son fils arriver de loin : la justice de Dieu se proportionne aux dons reçus par chacun. Elle porte pour chacun une exigence proportionnée. Le regard de Dieu qui voit le fond des cœurs est un regard d'espérance et d'attente...

Cela ne nie pas la justice, mais la miséricorde l'emporte pour celui qui accepte de reconnaître ses torts et de revenir vers le Père.

Les deux fils chacun à leur façon ont commis le pire des péchés : ils ont abandonné le père. Le premier fait comme s'il était mort : « donne moi ma part d'héritage ! » Le second fait comme si son père n'était que « son patron », comme si le lien entre eux n'était que de l'ordre du salaire : « à moi, tu n'as jamais rien donné ! »

Dieu se révèle Père ; que ce Carême nous permette de redevenir fils !

Père Stéphane

Cette petite phrase bien connue, nous laisse souvent perplexe...

Bah demander, je le fais, recevoir, j'attends....

Permettez-moi pour mettre le comble à notre perplexité de relire une phrase du saint Curé d'Ars : « le Bon Dieu ne m'a jamais rien refusé de ce que je lui demandais... »   Je ne sais pas si le curé de Fressenneville, Gamaches, Mers oserait en dire autant....

Le saint Curé d'Ars n'a sans doute quasiment jamais rien demandé pour lui-même ; dans sa prière sans doute aucune demande de confort, de facilité... aucune de ces demandes qui encombrent notre prière pour refuser les limites de notre vie, nos limites personnelles.

Il nous arrive trop souvent de prier Dieu pour qu'il fasse à notre place ; c'est oublier toute l'incarnation : Dieu s'est fait homme pour que nous puissions devenir ses collaborateurs. Combien de fois notre prière s'éloigne t-elle de la volonté divine, celle qui est la meilleure pour nous, nous le savons : «Notre Père qui es aux deux... que MA volonté soit faite... »

La prière chrétienne c'est d'abord entrer dans le regard et le volonté de Dieu ; c'est s'abandonner à sa décision ; c'est faire sa volonté.

Si vous entrez par la prière dans le cœur de Dieu, si vous mettez vos mains et vos langues au service sa volonté, alors comme le saint Curé, vous pourrez dire : « II ne m'a jamais rien refusé !;» /

Père Stéphane

ANGELUS!

Dans 15 jours nous célébrerons dans la joie l'Assomption de Marie au Ciel. Que la grande neuvaine du 6 au 14, prépare nos cœurs au Ciel. Je vous invite chacune et chacun à renouer avec la prière de l'Angélus matin, midi et soir : comme les médicaments !

L'Ange du Seigneur porta l'annonce à Marie. Et elle conçut du Saint Esprit.

Je vous salue Marie...

Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon votre Parole.

Je vous salue Marie...

Et le Verbe s'est fait chair. Et II a habité parmi nous.

Je vous salue Marie...

Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu, afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions : Répandez, Seigneur, Votre grâce en nos coeurs, afin qu'ayant connu par la voie de l'Ange l'Incarnation de Jésus-Christ Votre Fils, nous arrivions par sa Passion et sa Croix à la gloire de la Résurrection. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

           Après 23 ans de mariage Louis XIII n'avait pas d'héritier . Après 3 neuvaines à Notre Dame, le 5 septembre 1638 le futur Louis XIV naissait. Louis XIII fit donc le vœu de consacrer la France à la Vierge Marie et demanda que chaque année une procession en l'honneur de la Vierge Marie soit faîte partout. Depuis la France a toujours honoré ce vœu.

Aujourd'hui, notre regard doit s'élever vers le ciel de toutes nos

espérances. Marie, notre soeur Marie,fille de notre terre, est

élevée dans la gloire parce qu'elle est aussi la mère de notre

Dieu.  Marie est la première à pouvoir placer ses pas dans les

pas de son fils... jusqu'au bout du voyage.

Nos chemins, eux aussi, conduisent à la gloire. Nous ne le voyons pas, mais Marie nous le dit par son Assomption.

Toi, Notre-Dame, consolide en nos coeurs la foi et l'espérance et remplis-nous de cet amour qui vaincra toute mort le jour de notre propre assomption.

de la place à ma table, de la place à notre table...

          Etre chrétien, c'est bien connu ça ne change rien... Tout le monde est gentil et mignon... Etre chrétien ça relève du Ciel, de la tête dans les nuages pour     échapper au quotidien... L'Evangile de ce jour se fait extrêmement concret et quotidien mais saurons-nous l'accueillir ?

Voici que le Christ se mêle même de notre façon de recevoir et de répondre aux invitations... Comme disent certains hommes politiques coutumiers de petites réflexions, l'Eglise ferait mieux de se mêler de spirituel... Oui mais le Christ s'est fait homme, il n'y a plus de frontières impénétrables entre Dieu et la vie des hommes. Ce n'est pas que le sacré a disparu comme le pensent certains ; c'est que le sacré se répand partout peu à peu.

Oui la table est un lieu de relation, c'est donc un haut lieu de présence de Dieu. C'est sans doute le lieu où nous manifestons nos moments importants, la réalité de nos vies et de nos priorités : si le gigot du dimanche est prêt 5 minutes avant la fin de la Messe et qu'il faut partir avant la bénédiction... ça dit les priorités clairement ! (et mon Dieu que ça peut décourager les prêtres !)

Notre façon de recevoir dit quelque chose de l'enseignement du Christ, de la vérité de notre vie sociale. Laissons-nous tous interroger sur qui nous invitons et pourquoi... Oui plus loin que la table cet Evangile vient m'interroger sur l'accueil de l'étranger... sur toutes les questions qui agitent en ce moment notre classe politique, ça ne donne pas de solutions ficelées, mais ça éclaire nos questions de la lumière du Christ.

P. Stéphane